La Suède vide ses prisons. Depuis 2004 le nombre de prisonniers ne cesse de diminuer. Un résultat spectaculaire dû aux réformes pénales privilégiant les peines probatoires et la réinsertion des délinquants.
En septembre 1983 le président Nimeiri annonça sa décision d'étendre le domaine du droit musulman, cantonné depuis la colonisation au droit personnel, au droit pénal[5].
Cette décision est l'élément déclencheur d'une guerre civile qui oppose le Gouvernement (GOS) à des groupes armés du Soudan du Sud. Ce conflit s'analyse le plus souvent comme une guerre de religion entre le Nord — islamique — et le Sud — chrétien. Si cette dimension religieuse existe certainement, comme en témoigne le déclenchement de la guerre civile consécutif à l'instauration de la charia par le gouvernement du Nord, il n'en demeure pas moins qu'elle est à tempérer, le Sud étant minoritairement chrétien et plutôt animiste. Ce sont donc plutôt deux cultures, une tribale traditionaliste au Sud et une arabo-musulmane au nord, qui s'opposent. On peut aussi y analyser une opposition entre le Centre et la périphérie, expliquant ainsi aussi les moteurs des conflits au Darfour, à l'ouest du pays, et dans le Béjaland, à l'est du pays.
Après une pénurie de pain et d'essence, une insurrection grandissante dans le Sud, une période de sécheresse et de famine, en 1985 un autre coup d'État mené par le général Souwar ad-Dahab restaura un gouvernement civil. Cependant la guerre civile faisait de plus en plus de morts et la situation économique continuait à se dégrader.
En 1989, à la suite d'un coup d'État, le général Omar al-Bashir devint chef de l'État, premier ministre et chef des forces armées. La loi pénale de 1991 institua des peines sévères dans tout le pays, telles que l'amputation et la lapidation. Bien que les États du Sud non musulmans soient officiellement exemptés de ces dispositions, la loi permet cependant une possible application future de la charia dans le Sud.
La guerre civile a déplacé plus de 4 millions d'habitants du Sud et fait 2 millions de morts. Certains ont fui dans des villes du Sud comme Djouba, d'autres ont cheminé vers le nord jusqu'à Khartoum ou ont pris le chemin de pays voisins comme l'Éthiopie, le Kenya, l'Ouganda ou l'Égypte. Ces gens ne pouvaient pas produire de la nourriture ou gagner de l'argent pour se nourrir, et la malnutrition et la famine se sont répandues. Le manque d'investissement dans le Sud a également abouti à ce que les organisations humanitaires internationales appellent une « génération perdue », mal éduquée, sans accès aux soins de base et sans grandes chances de trouver un emploi productif que ce soit dans le Sud ou dans le Nord.
Extrait de http://fr.wikipedia.org/wiki/Soudan
"Au Soudan, l’histoire se répète et se ressemble :
la tragédie des enfants perdus qui fuyaient la guerre civile pendant les années 90 est loin d’être terminée.
C’est ce que nous raconte le New-York Times dans un article du 30 juin 2012 :
« Des centaines d’enfants non accompagnés sont en train de quitter une région rebelle et isolée du Soudan, fuyant de récents assauts aériens et la menace de la famine.
Envoyés par leurs parents dans une terrible odyssée à travers des champs de bataille et des marécages infestés par le paludisme, les enfants répètent un des chapitres les plus sordides de l’histoire soudanaise :
la dangereuse fuite des prétendus "Lost boys" (garcons perdus) pendant la guerre civile des années 90, qui ont parcourus des centaines de kilometres en évitant les milices, les bombardiers et les lions. »"
http://www.infosud.org/Soudan-la-nouvelle-tragedie-des,10144